Un conte collaboratif inter-classes à poursuivre ...
Si les élèves de votre classe le souhaitent ils peuvent écrire le paragraphe suivant du conte. Vous pouvez soit l'incorporer directement à cette page du wiki soit l'envoyer à thomas@lesvigies.fr qui l'incorporera sur cette page. Merci à vous et bon voyage
Localisation des AMEs qui écrivent actuellement le conte. Les visualiser sur une carte.
Chapitre 1 par les élèves de l'AME de Bonifacio (Corse)
Il était une fois un petit orphelin qui s’appelait Sébastien. Il avait 11 ans, ses cheveux étaient blonds comme le blé et ses yeux aussi bleus que la mer. Il était très gentil, aimable et généreux mais aussi et surtout très maladroit.
Ses parents sont morts dans un tsunami alors qu’ils étaient en vacances et que Sébastien n’était encore qu’un bébé. Depuis ce jour-là, il a une peur bleue de l’eau et ne peut s’en approcher.
Après ce terrible accident, il avait été recueilli par ses grands-parents, qui vivaient dans une petite maison pas très loin du bord de l’eau car son grand-père était un pêcheur. Sébastien refusait toujours de l’aider pour la pêche. Il était incapable de surpasser sa peur, ce qui l’empêchait même de monter sur un bateau. Toutes les nuits, il faisait d’horribles cauchemars. Il se voyait tomber dans une mer déchaînée où il essayait de se sortir des énormes vagues mais à chaque fois en vain.
Mais une nuit, il fit un rêve complètement différent de ceux de d’habitude. Son rêve l’avait tellement perturbé qu’il décida de surmonter sa peur et de s’approcher de l’eau. Tout doucement et après des heures et des jours de tentatives, il finit par atteindre le bord de cette vaste étendue bleue. Il s’accroupit puis fut tenter de vouloir toucher l’eau. Au moment où sa main rentra en contact avec l’eau…
Chapitre 2 par les élèves de l'AME de Saint-Leu (Réunion)
La mer se retira et une tortue luth apparut. Irrésistiblement attiré, Sébastien se dirigea vers elle. Il monta maladroitement sur son dos et elle l'emporta au large. Bientôt ils aperçurent une épave avant de découvrir une véritable ville de poissons multicolores : des poissons-perroquets, des labres, des balistes picasso, des poissons-chirurgiens, des poissons-demoiselles, des poissons-coffres, des poissons-papillons, des idoles des maures… nageaient entre des méduses et des coraux de feu. Sébastien reconnut Poséidon qui mangeait des spaghettis d'algues avec sa grande fourchette. Le premier plat terminé, il frappa le sol de sa fourchette magique. Aussitôt apparut un énorme plateau de crustacés : tourteaux, langoustes, crabes, crevettes à bandes…. Il les dévora en une bouchée.
Alors que Poséidon finissait son énième plat, Sébastien perdant l'équilibre, tomba dans son immense assiette. Terrorisé, il s'enfuit à toute vitesse, poursuivi par le Dieu des océans furieux d'avoir été interrompu. Dans sa fuite, Sébastien se blessa avec une immense gorgone. Aussitôt rattrapé par Poséidon, le jeune garçon tenta en vain de lui donner des coups de pieds, mais le Dieu glouton lui dit : « N'aie pas peur ! Je ne suis pas si méchant ! Je ne mange pas d'homme, je suis allergique à la chair humaine. » Bravant sa peur, Sébastien lui demanda : « Est-ce toi qui déclenches les tsunamis ? - Oui, lui répondit Poséidon. - Mais pourquoi fais-tu cela ? - J'ai un bon coup de fourchette, comme tu as pu le voir et quand je suis affamé, pour calmer ma fringale, je remplis mon estomac d'eau. C'est ça qui fait vibrer les fonds marins. - Mais alors, continua Sébastien, tu sais où vont les gens emportés par les tsunamis ? Soudain la voix du grand-père, parti à la recherche de Sébastien depuis de longues heures, retentit dans l'océan : - Sébastien…. Sébastien…. tu m'entends ? Sébastien où es-tu ? Où es-tu ?
Craignant d'être découvert et gêné par la question embarrassante de Sébastien, Poséidon profita de cette diversion pour taper sur le sol avec son trident. Aussitôt un puissant courant emporta Sébastien…
Chapitre 3 par les élèves de l'AME de Propriano (Corse)
Aussitôt un puissant courant emporta Sébastien.
Submergé par la force de l'eau, il avait du mal à nager, de plus la peur l'envahissait.
Il essaya de se contrôler et décida de se laisser porter par les flots. Essayant malgré tout de réfléchir à une stratégie pour s'en sortir car il se sentait en danger.
Après de longues heures d'attente, mi- inconscient, Sébastien crut entendre une voix, c'est alors qu'en ouvrant les yeux il vit une sirène aux longs cheveux dorés, qui était penchée sur lui.
Il crut que s'était à nouveau un rêve jusqu'au moment où elle lui parla et lui dit : - Bonjour, qui es-tu ? - Je m'appelle Sébastien. - Mais que fais-tu là ? - Poséidon a provoqué un tsunami pour ne pas répondre à ma question. - Que lui as-tu demandé ? - Je lui ai seulement demandé s’il savait ou allaient les personnes emportées par les tsunamis. La sirène mit du temps à répondre …
Puis après ces quelques instants, elle prit par la main l'enfant et lui dit : « Serre très fort ma main, je vais te conduire à l'endroit où se trouvent ces personnes ». Rassuré d'avoir été sauvé par la sirène, Sébastien la suivit…
Chapitre 4 par les élèves de l'AME de Bonifacio (Corse)
Etant emmené par la sirène, Sébastien était tout excité à l’idée de revoir ses parents.
Il se retrouva en face d’une épave d’un bateau qui lui semblait familier. Il ressemblait à celui de son grand-père. Il décida de rentrer dans l’épave et découvrit une trappe.
Apeuré mais tellement curieux, il décida de l’ouvrir. Il y découvrit un miroir qui avait l’air d’être magique. Il y figurait une inscription : « si tu veux voir tes parents, tu devras résoudre une énigme ». Il devait répondre à deux questions qui lui donneraient la phrase réponse de l’énigme. Les questions étaient les suivantes : quel animal marche à 4 pattes le matin, à 2 pattes le midi et à 3 pattes le soir ? Et la seconde : je suis un des premiers éléments à être apparue sur terre, et aujourd’hui je reprends mes droits, qui suis-je ? Si les deux réponses à ces questions sont exactes, il pourra revoir ses parents à travers ce miroir.
Sébastien réfléchit jusqu’à ce qu’il pensa avoir trouvé les réponses. Il pensait que la première réponse était « l’homme » et que la deuxième était « la mer ». Il annonça alors sa réponse : « l’homme à la mer ». Soudain, il vit deux visages apparaître dans le miroir : il s’agissait bien de ses parents. Ces derniers lui dirent : “Sauve cette personne !”
Leur apparition ne fut que de très courte durée. Ce seront les seuls mots prononcés par ses parents ! Sébastien n’eut même pas le temps de leur répondre. Pour lui, quelqu’un était en danger. Etant dans l’épave du bateau de son grand-père, il comprit très vite qu’il pouvait s’agir de ce dernier.
Mais c’est alors qu’il se réveilla dans son lit. Tout cela n’était en fait qu’un rêve, ou plutôt un de ces nombreux cauchemars ! Mais cette fois-ci, cela lui semblait tout de même différent. Il vit par la fenêtre de sa chambre que la mer était effectivement très agitée. Mais ne serait-ce pas un rêve prémonitoire, pensa-t-il alors. Il sortit de sa chambre et alla voir sa grand-mère. Tous deux étaient très inquiets pour le grand-père. Il aurait déjà dû être rentré depuis longtemps de la pêche. Tous les autres bateaux étaient pourtant bien rentrés, et aucun d’eux n’avait vu son bateau. Certains d’entre eux dirent avoir vu des bouts de bois flottés en mer qui ressemblaient à des débris de bateau.
Sébastien sentait qu’il s’agissait du bateau de son grand-père, et qu’il courait un grand danger. Il n’avait plus qu’une idée en tête : partir le chercher en surpassant sa peur de l’eau. Il ne voulait pas perdre son grand-père comme il avait déjà perdu ses parents. Les paroles de ses parents dans son rêve devinrent une évidence. Il sentait que son grand-père avait besoin de lui. Comment, il ne le savait pas encore mais il ne tarderait pas à le découvrir.
Il réussit alors à convaincre un équipage de pêcheurs de l’emmener avec eux à la recherche de son grand-père. Sa grand-mère restait à terre dans l’espoir de voir revenir le bateau de son mari. Elle laissa partir son petit-fils au large avec la peur de le perdre lui aussi.
Le bateau s’éloignait de plus en plus du rivage…
Chapitre 5 écrit par les élèves de l'AME de Saint-Leu (Réunion)
L'équipage était déjà loin de la côte, quand les hommes aperçurent des débris de bois.
Très inquiet, Sébastien commençait à perdre espoir. Il avait peur de perdre son grand-père comme il avait perdu ses parents.
L'heure du déjeuner approchant, l'équipage fit une pause. Le repas ne comportait que les plats préférés de Sébastien : en entrée des larves de guêpes frites (1), des samoussas (2) et des bonbons piments (3). Ensuite, comme plat de résistance, un civet zourite (4) et un rougail saucisses (5) accompagnés d'un rougail mangue pimenté (6) et comme dessert, un pâté créole (7), de la colle coco (8), des beignets banane et du gâteau patate (9) avec de la confiture de papaye (10), une spécialité de sa grand-mère. Les hommes d'équipage s'extasièrent sur le repas, mais Sébastien resta en retrait. Il remarqua qu'il n'était pas le seul à ne pas manger ; il y avait aussi un gramoune (11), Josian le meilleur ami de son grand-père. Lui aussi marin, il avait dû arrêter son activité car il était atteint de la maladie d'Alzheimer.
Pensif, Sébastien regardait la vaste étendue bleue. Soudain, il aperçut au loin Poséidon, accompagné de Polochon et d'Ariel, sa plus jeune fille. Mais il avait si peur du dieu des Mers qu'il n'osa plus regarder l'océan. Il recula et maladroit, tomba dans la cale du bateau où se trouvait Josian, assis, entouré d'albums photos. En se dirigeant vers lui, sa tête cogna une vieille planche et un grimoire tomba sur sa tête. A cause du choc, il devint inconscient et eut une hallucination. Il entendit ses parents lui dire « Feuillette ce grimoire et tu comprendras! » Il lut le titre : « Z'affair incroyable que moin la vu dan mon passé marin » (12). Puis il décida de feuilleter le livre. Il vit des photos de Josian et de son grand-père. Ce qui l'étonna le plus, c'était une photo sur laquelle on voyait Josian, Poséidon et douze sirènes dont Ariel. Il y avait aussi le fidèle Polochon. Il se rappela alors que son grand-père aimait lui raconter, quand il était plus jeune, l'histoire d'Ariel, la petite sirène. Jusqu'à ce jour, il croyait que ce n'était qu'un conte, mais maintenant…
Après s'être remis de ses émotions, il entendit Josian fredonner «Ti fleur fané» (13), un classique de l'Ile de la Réunion. Sébastien ne put s'empêcher de chanter et de s'enflammer avec le gramoune. La chanson terminée, il décida de laisser Josian tout seul. Il remonta, le grimoire à la main. Il feuilletait le livre quand il tomba sur une carte…
Légende:
- Fritures de larves de guêpes préparé à la poêle avec du sel et du poivre.
- Servis surtout lors des apéritifs et frits dans de l'huile, ce sont des feuilles de brique pliée en triangle et fourrée avec de la viande, du poisson ou des légumes.
- Sorte de donuts salés et frits, faits avec des gros pois du cap (gros flageolets) mixés pour former une pâte mélangée à des épices et du curcuma.
- Façon réunionnaise de cuisiner des poulpes.
- Plat en sauce fait avec de la saucisse fumée ou fraîche, cuisinée dans de la sauce tomate cuite avec des oignons, du thym et du piment. Plat à accompagner de riz.
- Mangues « battues » au mixeur, auxquelles ont été ajoutés oignons et « piments oiseaux » hachés finement.
- Traditionnellement dégusté pour les fêtes de fin d'année, gâteau sec sucré salé souvent fourré avec de la viande de porc ou de la confiture.
- Friandise créôle à base de coco rapé et de sucre, cuite au four ou dans une marmite.
- Gâteau fait avec de la patate douce.
- Papaye verte découpée en tranches et cuite avec du sucre pendant de longues heures.
- Personne âgée
- « Chose incroyable que j'ai vue dans mon passé de marin ».
- « Petite fleur fanée », chanson traditionnelle de la Réunion de Jean-Pierre Boyer, chanteur de la Réunion. https://www.youtube.com/watch?v=dD2YYBO5wJ0