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Le carnet de terrain pour vous aider dans l'état des lieux carnet_de_terrain_-_eleves.pdf
« Chers porteurs de projets avant de mettre en place ce projet (qui est génialissime et enrichissant) je vous propose de bien maîtriser la méthodologie. C’est à dire : • les personnes avec qui vous travaillez en amont, le référent et les enseignants doivent passer du temps ensemble et être complémentaire (voire fusionnelle). Il faut apprendre à se connaître • vers le mois de mai je vous conseille d’aller voir le maire ensemble avec le binôme pour y apporter du poids. Votre maire sera très ouvert car c’est un projet innovant.
Pour les premières sorties le maître mot c’est prendre le temps avec les élèves. Allez à leur rythme. Vous avez tout votre temps. Une fois que les élèves ont compris ça va aller tout seul. Pour le diagnostic je vous conseille de faire un état des lieux car les enfants seront très motivés. Même s’ils veulent faire des actions il vaut mieux les laisser prendre le temps d’être dans le bain, de s’imprégner. Ils auront alors la possibilité de choisir ce qu’ils veulent faire.
Si vous travaillez avec des CM2 il faut les prévenir que le projet ne dure qu’une seule année pour qu’ils ne soient pas trop frustrés lorsque cela prendra fin. C’est un super projet. Ceci dit ils pourront toujours revenir sur leur Aire. C’est important que ce soient les élèves d’une année qui transmettre aux futurs.
Chers porteurs de projets, si vous écoutez ce message c’est que vous êtes engagés et c’est génial.
Les questions que je me suis posées peuvent être perturbantes mais il ne faut pas en avoir peur : où est-ce qu’on va ? Plutôt l’éco-citoyenneté ? ou alors la biodiversité ? l'aspect patrimonial ? L'aspect scientifique….?
En fait, je pense avec le recul qu'il vaut mieux rester simple et aller à l’essentiel : laissez les élèves naviguer, proposer leurs idées. Les élèves choisissent une idée qui est la plus partagée. Commencez par là, et suivez/déroulez le fil. Questionnez-les. Accompagnez-les sur leur réflexion.
Le message : restez simple, faites avec eux, éviter de “partir” dans toutes les directions.
En tant que professeur des collège l’avant-ATE c’est quelque chose de très important. Le porteur de projet doit avoir les idées très claires sur ce qu’est la méthodologie ATE. Après il pourra laisser un maximum de liberté aux élèves dans leurs réflexions et leurs choix. Moi ce que je dirais c’est que l’ATE c’est un espace où on va avoir beaucoup de points potentiels à explorer : • tout ce qui concerne la biodiversité. C’est un dispositif animé par l’Agence Française pour la Biodiversité tout de même. • Tout ce qui concerne les humains qui interviennent sur l’ATE : loisirs, urbanisme, aménagement, institutions humains…
Toutes les disciplines peuvent donc participer à l’ATE. Ce qui est intéressant c’est la zone de friction : la frontière entre les êtres vivants autres que l’humain C’est à cette occasion là que les élèves peuvent devenir éco-citoyens : prise de parole, prise de conscience, prise de décisions pour l’ATE.
Si je l’avais su j’aurais essayé d’orienter les choses différemment pour laisser une plus grande part aux élèves.
Même pour des ATE en ville, vous pouvez malgré tout vous lancer dans cette aventure. Un tel lieu peut devenir très propice. Vous n’avez pas besoin d’un site naturel remarquable.
J’aimerais vous inviter à prendre contact avec celles et ceux qui ont porté des projets l’année précédente quand les choses vous paraîtront un peu floues. Il peut être intéressant ou enrichissant de contacter d'autres porteurs de projets pour se faire une idée des directions diverses qu'un projet d'ATE est susceptible de prendre.
Une fois que vous savez à peu près où vous allez, je vous invite à lâcher prise et à oublier les contraintes de temps, de matériel, de méthodologie, d'objectifs pédagogiques… Ne fermez pas les possibilités par crainte de perdre du temps.Au contraire, prenez le temps, avant même la découverte du terrain, de libérer la parole des enfants et de les laisser verbaliser leurs projets (même les plus fous). Ils peuvent nous surprendre et émettre des propositions que nous n’aurions même pas envisagées.
Nous avons tendance à vouloir trop maîtriser : par exemple, en ce qui nous concerne sur notre ATE, nous aurions pu laisser les enfants proposer des sites à visiter, même s'ils nous paraissent peu intéressants. Il faut laisser ce choix aux élèves pour afin qu'ils prennent possession de la méthode, qu'ils soient maîtres de leurs apprentissages et qu'ils soient force de création.
Futurs porteurs de projets, enseignants, rassurez-vous : vous allez être en relation avec un partenaire privilégié (le référent) et vous pourrez faire intervenir beaucoup d’autres personnes. Même si vous n’avez pas le bagage (par exemple scientifique), vous pouvez vous concentrer sur la partie pédagogique, être un facilitateur de projet.
Nous avons travaillé avec une classe de CM1. Sur le passage de flambeau il est important que les élèves de CM2 puissent venir témoigner aux futurs CM1. Et qu’ils puissent dire tout ce qu’ils ont aimé, et tout particulièrement ce qu’ils auraient aimé faire et qu’ils n’ont pas eu le temps de faire. Une année c’est pas suffisant. Le temps est court et on est dépendant de tant de choses institutionnelles. Il est précieux que les CM2 viennent parler aux CM1 de ce qu’ils ont fait et de leurs envies qu’ils n’ont pas pu réaliser.
Sur le lieu il est important d’aller sur les zones et demander aux enfants : qu’aimeriez vous faire de cette zone ? Et cela même s’ils ont déjà eu une transmission par une autre classe. Car pour pouvoir parler il faut être nourri et réfléchir. Les élèves vont ainsi pouvoir repartir sur l’ATE en étant enrichi. C’est à partir de ça qu’on peut lancer le conseil des enfants. Et à partir de là les activités peuvent commencer à être définies pour l’année, avec les enfants.
Les vrais porteurs de projets sont les élèves, pas nous. Ce sont eux qui transmettent et qui sont le flambeau : aux autres élèves de l’école, aux parents, aux habitants, aux élèves des futures années.
Chers porteurs de projets, prenez le temps de connaitre votre binôme. Le jour où on y est arrivé tout a coulé et était fluide. N’hésitez pas à échanger « ce que tu peux m’amener, ce que je peux t’amener, ce qu’on peut faire ensemble ».
Chers référents il est important que vous puissiez identifier les potentiels prestataires à mobiliser en fonction des explorations des enfants. Il ne faut pas aller trop vite dans le choix de la zone, les études, … il faut laisser les élèves faire et choisir. Il est important que vous passiez un peu de temps avec les élèves pour apprendre les connaître individuellement.
Vous n’avez pas besoin de chercher des zones remarquables, magnifiques. Choisissez la plus accessible, celle qui est à côté de chez eux et qui saura les faire venir même hors temps scolaires .
Le coeur, c’est de prendre le temps. En tant que référent on a des impératifs de budget. Si on ne peut pas tout faire ce n’est pas grave au risque de se dégoutter et d’espacer nos animations. Prendre le temps d’informer la municipalité, le maire, pour faire qu’il soutienne.
De mon point de vue de référent il est important de ne pas commencer en parlant de protection de la biodiversité aux enfants. La protection on la laisse. On commence par la reconnexion à la nature. Les élèves décideront.
Ce que je vous conseillerai c’est de trouver un partenaire au sein de l’école pour se partager les taches. La charge de travail sera moins importante pour la classe concernée. S’il y a deux classes au sein de l’école ça allège la logistique.
Chers porteurs de projets au collège, je vous invite fortement à mobiliser plusieurs collègues dans différentes disciplines pour vous répartir le travail. Ça va donner beaucoup plus de portance au projet. S’il y a des schémas, de la cartographie, c’est plutot géo. Les parties naturalistes reviennent au prof de SVT.
L’aménagement d’horaires est important sous la forme de sections ou d « option AME/ATE ».
Le coeur c’est de prendre le temps de partager avec les élèves, de les laisser réfléchir. Les petits groupes sont précieux : l’échange est beaucoup plus fluide si on arrive à faire des groupes de 6-7-8.