Table des matières

Le guide méthodologique AE

Le guide méthodologique est à destination des porteurs de projet qui souhaitent se lancer dans la démarche aire marine éducative (AME) ou aire terrestre éducative (ATE). Il a vocation à vous guider dans la mise en œuvre de votre projet et sa labellisation.

L'équipe aire éducative est fière de vous présenter la 3ème version du guide !

Le guide méthodologique à télécharger

Le Guide Méthodologique

N'oubliez pas de consulter le référentiel référent avant de vous lancer : Trouver un référent

Les liens cliquables n'ayant pas résisté au passage en pdf, vous retrouvez tous les liens du réseau graine en bas de cette page.

NOUVEAUTE - nouveau guide méthodologique - second degré

Nous avons rédigé une première version d'un guide méthodologique adapté aux spécificités collège/lycée. Cette version évoluera en fonction de vos retours d'expérience bien sûr. Guide méthodologique 2nd degré

Ci-dessous, quelques grandes lignes de cette méthodologie.





Déroulement de la création d’une aire éducative

Cette méthodologie décrit les étapes structurantes pour mettre en place une AE.

La vocation d’une aire éducative est de permettre aux élèves d’apprendre et de partager, en les mettant en situation de citoyen s’organisant eux-mêmes, récoltant l’information qui leur est nécessaire et discutant des actions à mettre en place sur l’aire éducative.

L’action centrale et la plus structurante de cette méthodologie est donc la mise en place du conseil pour la Mer/Terre qui participera à la réflexion sur la mise en place des autres étapes du projet. L’ordre des autres actions est donné à titre indicatif.


Avant de détailler les étapes ci-dessus, voici un calendrier indicatif pour la création d’une AE.

Calendrier indicatif sur l’année de lancement


Septembre / Octobre :

Réunion(s) enseignants-référents et acteurs concernés pour définition du programme de travail sur l’année. IMPORTANT : Tenter de réunir/impliquer tous les acteurs qui pourraient vous aider sur votre territoire : scientifiques / gestionnaires du milieu, laboratoires d’analyse qualité de l’eau, conservatoire du littoral, etc…  Conseil : n’hésitez à informer la commune et autres acteurs de cette réunion le plus tôt possible pour assurer leur présence. Cette première réunion sera un moment essentiel pour co-construire le programme de l’année avec l’ensemble de ces acteurs et voir où chacun pourra apporter sa contribution.

Fin septembre :

Première réunion du conseil pour la Mer/Terre : présentation du projet aux élèves et premières discussions collectives. Réflexion sur le choix de la zone. Pourquoi cette zone ? Quels critères ? Qu’est ce qui est intéressant ?

Octobre / novembre :

Premières sorties sur la zone : état des lieux du site avec les élèves suivi du travail en classe pour identifier les enjeux sur lesquels le conseil pour la Mer/Terre souhaite focaliser son travail.

Novembre / mars :

Acquisition de connaissances sur le site (histoire, écosystèmes, cartographie, etc….) et sur son histoire (témoignage d’anciens, patrimoine culturel associé, etc). Sorties terrain si le temps le permet.

Avril / Mai :

Mai / Juin :

A penser : des activités de valorisation de votre AE peuvent être menées tout au long de l’année ! Lien avec la presse locale, avec l’accord de l’IEN, lors des temps forts, présentation des élèves lors d’évènements de mobilisation locale de la population… Cette communication renforcera l’impact de votre projet AE.

Calendrier indicatif sur plusieurs années :

Année 1 : Montage du projet, mise en place des premières actions, demande du label.

Année d’expérimentation et de mise en place. Passage du flambeau à la classe suivante. De nombreux changements pourront être décidés par la suite.

Année 2 : Maintien du label. Continuation des suivis mis en place.

Le travail commencé l’année précédente est complété et approfondi, il peut être réorienté.




Extraits du guide méthodologique


Étape 1 : identifier le ou la référent.e AE





Le ou la référent.e aire éducative est une personne qui accompagne l’école dans la mise en place puis la gestion de l’AE. Elle fait partie d’une structure en lien avec la mer, le littoral, les forêts, les espaces naturels en général, et/ou agissant pour l’éducation à l’environnement et au développement durable (exemple: association (ex : CPIE), parc naturel marin, réserve naturelle nationale, services de la commune, etc.) On vous donne quelques pistes pour identifier votre référent : Trouver un référent

Dans ce cadre le ou la référent(e) pourra être amené(e) à :

Posture du référent(e)

Le ou la référent(e) travaillera en collaboration avec l’enseignant de l’école en charge de toutes les activités, en ce qui concerne à la fois les savoirs théoriques dispensés aux élèves (notamment sur le milieu marin) et la mise en place des actions de l’AE

Le ou la référent(e) ne peut en aucune manière remplacer l’enseignant, sa posture est celle d’un accompagnateur.

Chaque aire éducative détermine en début d’année la répartition des tâches et le rôle dans la prise de décision entre enseignant et référent. Il est important de prendre le temps de se connaitre et de former un vrai duo ! La bonne relation référent-enseignant est au cœur de votre projet AE.

A noter : Dans la recherche d'un référent pour la mise en œuvre de la démarche « aire éducative », les écoles pourront notamment étudier avec la commune les possibilités offertes par les programmes d'activités périscolaires et par les projets éducatifs territoriaux. Il sera intéressant d'étudier les éventuelles complémentarités entre les temps scolaires et périscolaires concernant la démarche AE.

Période d’actions : Le référent s’engage pour la durée d’une année scolaire.

Son rythme d’intervention en classe est à convenir avec l’enseignant, toutefois on peut compter en moyenne 10 demi-journées d’intervention par an.


Ce qu'en disent les porteurs de projet :

« Il est judicieux de prendre le temps de bien clarifier les activités liées au rôle de l’enseignant et du référent. Se mettre d’accord sur un mode de prise de décision entre les deux. Dans l’idéal, le mieux est que les décisions soient collégiales et sans objection. » « Dans un projet à long terme de ce type, la stabilité des “binômes” enseignant(s) / référent(s) semble essentielle, mais la complicité nous paraît encore plus primordiale ! Prenez le temps de vous rencontrer, d’apprendre à vous connaître. » AME Baie de Somme



Étape 2 : organiser le conseil pour la Mer/Terre  qui gère l’AE

Le conseil pour la Mer/Terre est l’instance où les élèves gestionnaires de l’AE vont se réunir pour discuter de leur site et de leurs projets d’actions. Ils vont définir des objectifs en fonction de l’état des lieux du site de l’AE, puis choisir des actions à mettre en place pour les atteindre et les modalités d’évaluation sur l’année. C’est un lieu de prise de décision participative où tous les élèves gestionnaires de l’AE pourront s’exprimer. C’est un lieu d’expérimentation de la démocratie et de la gestion collective d’un bien commun. La constitution et la formalisation de ce conseil en classe avec les élèves est l’une des premières étapes de la création d’une AE puisque c’est ce conseil qui déterminera la zone à protéger et qui enverra la demande d’avis à la commune.

Le conseil pour la Mer/Terre se réunit aussi souvent que l’enseignant le juge nécessaire pour assurer le suivi de l’AE et sur le créneau qui lui semble le plus adapté.

Ce qu'en disent les porteurs de projet :

“Dans les 2 cas des délégués d’autres classes peuvent être impliqués pour apporter leur avis et sensibiliser les élèves des autres classes au travail en cours.” “Une rotation des élèves impliqués peut être envisagée sur l’année.

Autres instances de gouvernance

L’objectif est également que les grandes étapes de la constitution du projet soient discutées entre les élèves, des usagers du milieu marin et les élus de la commune. Ainsi, les élèves pourront d’une part faire entendre leur voix mais aussi entendre et comprendre que la gestion d’un espace commun résulte d’un compromis prenant en compte des opinions parfois divergentes.

Pour ces occasions un conseil élargi sera mis en place.

Les responsables adultes du projet veilleront particulièrement à ce que les débats soient constructifs, se réfèrent bien aux propositions des élèves et que ceux-ci ne soient pas pris à partie dans des arbitrages qui seraient extérieurs au projet.

Ce qu'en disent les porteurs de projet :

“Le conseil élargi pour la mer représente également l’opportunité pour les élèves d’inviter les personnes avec qui ils souhaitent échanger en fonction des thématiques débattues. (Par exemple des gestionnaires d’Aires Marines Protégées limitrophes, des scientifiques, des usagers du milieu marin, le maire de la commune, des représentants d’associations locales, des entreprises etc.). Cependant, les responsables du projet seront attentifs à ne pas dépasser un « seuil critique » au-delà duquel l’AE deviendrait difficile à gérer du fait du trop grand nombre de partenaires.”

Ce qu'en disent d'autres porteurs de projet :

« Les nombreux débats mis en place ainsi que les processus de décision démocratiques par le vote ont permis de manipuler de manière concrète la démocratie participative et de responsabiliser chaque élève en tant que citoyen. Le projet leur a permis de s'exprimer devant le conseil municipal du Crotoy et donc de mettre en lumière son fonctionnement. Les élèves ont même été invités à présenter leur projet de manière très officielle devant le conseil de gestion du parc naturel et donc de comprendre le fonctionnement et le rôle prépondérant de cette instance. » AME le Crotoy

De nombreux outils existent pour l’animation de débats en classe et pour aider à la prise de décision participative (jeux de rôle, prise de parole…). Par exemple, le site école et nature propose des contenu très bien faits pour vous aider :Réseau école et nature

Étape 3 : déterminer une zone pour la création de l’AE

Une zone aire éducative :

Le choix de la zone fait l’objet d’une décision collective du conseil pour la Mer/Terre. Ils pourront s’interroger ensemble sur la pertinence de telle ou telle zone en fonction d’arguments qui seront débattus au sein de ce conseil.

Comment déterminer la zone couverte par l’AE ? Tous les détails dans le guide méthodologique!

Pour information :

Les aires éducatives sont des projets pédagogiques et n’ont pas de statut juridique particulier. Leur existence n’implique donc pas de réglementer les activités ou l’accès à l’espace servant de support au projet.

Étape 4 : établir le lien avec la commune concernée

L’idée d’une AE est de faire vivre une dynamique partagée à l’échelle d’un territoire. Dans ce sens, la force des liens entre le conseil des enfants pour la mer et la commune est fondamentale et fera partie des critères d’obtention du label. Ainsi, le partage des réflexions du conseil des enfants avec les élus est encouragé au travers du conseil élargi. D’autres actions peuvent également être envisagées telles que des présentations des élèves devant le conseil municipal ou la participation ponctuelle d’élus qui seraient invités au conseil des enfants pour la mer.

Afin de formaliser cette relation, l’école devra faire une demande d’avis auprès du maire. Un avis favorable du conseil municipal est requis pour l’obtention du label.

II est notamment demandé à la commune de s’exprimer sur l’opportunité de la zone choisie par les élèves. Concernant les AME, cela est d'autant plus nécessaire en raison de la compétence de police de la baignade incombant au maire. D’autre part, les écoles élémentaires étant administrativement placées sous le contrôle de la commune, une communication fluide facilitera les demandes de subvention ou d’utilisation de transports scolaires relatives au projet.

Étape 5 : élaboration collective du plan de gestion de l’AE

L’élaboration collective du plan de gestion de l’AE est une étape importante en termes d’appropriation du sujet par les élèves et d’opportunités d’apprentissage.

En effet, les élèves pourront appréhender les différentes phases de la construction d’un plan de gestion d’une aire protégée, la logique et les méthodologies permettant de développer un état des lieux du site de l’AE. Puis comment ce dernier peut leur permettre d’identifier des enjeux et des objectifs ainsi que réfléchir aux « actions pour la Mer / La Terre » à mettre en place pour y répondre. Finalement ils pourront réfléchir à la manière d’évaluer leurs actions au cours de l’année.

L’idée de ce document n’est pas de proposer un projet « clé en main » mais bien une méthodologie générique qui permette d’imaginer et de créer votre propre projet avec le conseil des enfants pour la mer, en répondant aux problématiques locales qui auront été identifiées en suivant les quatre étapes décrites ci-après :

Les 4 étapes méthodologiques de la réflexion sur la gestion de l’AE. D’après Barnay et Fiers, Agence des aires marines protégées-Réserves naturelles de France.

Etape 5.1 : Dresser un « Etat des lieux du site de l’AE » avec les élèves




Afin de pouvoir réfléchir à des objectifs et d’éventuelles ”actions pour la Mer / La Terre“, il est essentiel de s’approprier le site. L’état des lieux du site consiste à dresser avec les élèves une observation de la biodiversité et de son contexte local puis l’analyser pour comprendre son fonctionnement et bien identifier ses problématiques.

Cette première analyse devrait vous permettre d’identifier des enjeux, c’est-à-dire des éléments naturels ou culturels en situation de risque et pour lesquels l’AE pourrait proposer des actions.

Cette démarche est l’occasion pour les élèves de :

L'état des lieux du site sera complété par un diagnostic écologique :

Ce portrait du site est une première étape qui pourra être complétée par un diagnostic écologique plus complet faisant intervenir des spécialistes et qui peut être réalisé dans les deux premières années de l’AE.

Ce dernier consiste à déterminer précisément les habitats ainsi que leur état de santé et si possible à définir une cartographie de ceux-ci. Dans l’idéal ces deux études peuvent être réalisées en parallèle ce qui permettra d’avoir une compréhension et une vision approfondies du site dès le début du projet. Cependant l’organisation de l’intervention de spécialistes peut prendre du temps et ce diagnostic écologique plus complet pourra être réalisé plus tard dans l’année scolaire.



Etape 5.2 : Définir des objectifs de l’AE

Objectif à long terme : prendre de la distance !

L’analyse de l’état des lieux du site fait avec les élèves et doit faire ressortir un certain nombre de problématiques spécifiques au site.

Fixer des objectifs à long terme revient à se demander collectivement ce que l’on voudrait qu’il advienne notamment vis-à-vis de ces problématiques dans les prochaines années.

Ce questionnement sur des échelles de temps long oblige également à prendre de la distance dans l’espace. En effet, il faudra sortir de l’AE pour prendre en compte des phénomènes tels que le changement climatique, le développement du tourisme, l’urbanisation, la présence d’autres aires protégées adjacentes, etc.

Il pourra être intéressant de poser les questions suivantes au conseil pour la Mer/Terre :

Cette réflexion doit permettre aux élèves de décider collectivement d’une ou deux « Action(s) pour la mer / la Terre » qu’ils mettront en place cette année ou la suivante. Celles-ci permettront de répondre aux objectifs qu’ils auront précédemment déterminés.

Etape 5.3 : « Les actions pour la Mer / La Terre » de l’AE : être concret et réaliste

Les actions sont mises en place par le conseil pour la Mer / La Terre et visent à modifier positivement les facteurs d’influence identifiés. Ceci dans le but d’atteindre les objectifs à long terme.

Ces actions sont issues de la réflexion collective et des motivations des élèves et peuvent prendre toutes les formes. Elles peuvent notamment viser à mieux connaitre le patrimoine culturel ou naturel, à sensibiliser la population ou à agir concrètement sur une menace environnementale ou une problématique identifiée sur l’AE.

Par exemple : Si les enfants ont constaté la présence de macros déchets sur la plage, ils pourront se demander dans un premier temps d’où ces macros déchets proviennent. S’ils constatent qu’au moins une partie provient des usagers, ils pourront décider de mettre en place des panneaux d’information pour faire changer les comportements.

Autre exemple : ils décident de mieux connaitre l’histoire de leur territoire afin, à leur tour, de mieux faire connaitre la mer auprès de la population pour renforcer la protection de notre patrimoine commun (exposition photos, sortie collective…)

La qualité du programme d’actions ne se juge ni au nombre d’actions ni à leur coût. L’important est de définir un ou deux actions réalistes, idéalement, faisables dans le courant de l’année scolaire et d’établir un calendrier précis avec les élèves.



Etape 5.4 : Evaluer ses « actions pour la Mer / La Terre »

Pourquoi évaluer ses actions ? S’il est essentiel de prendre du temps pour définir un cadre et des objectifs à long terme pour ses actions, il apparaît au moins aussi important de se poser la question de l’efficacité d’une action de gestion mise en place et d’essayer de la mesurer. Cette évaluation continue permet de maintenir une dynamique en rapportant les résultats aux objectifs initiaux. Elle permet également de prendre du recul sur les actions mises en place, de s’interroger sur ce qui marche, ce qui ne marche pas et ce qui pourrait être amélioré.

Comment évaluer ? Rendez vous dans le guide méthodologique! !

Étape 6 : inscrire ses actions dans les programmes scolaires

La mise en place d’une aire éducative a avant tout un but pédagogique. Ainsi, la démarche pédagogique des enseignants pourra s’appuyer sur cet espace géré de manière collective pour mettre en place des enseignements à la fois littéraires, scientifiques, artistiques et d’éducation civique.

4 acteurs principaux

Dans la pratique, le lien avec le programme scolaire repose sur 4 acteurs principaux :

L’adéquation entre un projet AE et le programme scolaire repose principalement sur la bonne collaboration entre enseignant, référent et conseiller pédagogique.

Tout au long de la création de l’AE, l’enseignant et le référent sont invités à veiller à ce que le programme annuel prenne en compte les trois piliers de l’aire éducative :

Il peut être très utile dès le début du projet d’organiser une réunion de lancement regroupant les enseignants, un des conseillers pédagogiques et/ou  IEN, le chargé de mission du conseil départemental.

Il est possible de réaliser un projet d’AE à l’échelle d’une l’école. Et même de répartir en amont de l’implication dans une AE les connaissances qui permettront aux élèves d’apprécier le projet. Il peut par exemple être nécessaire pour préparer les sorties terrain d'une AME d’avoir validé le palier 1 du savoir nager.

Comme tout projet d’envergure, n’oubliez pas que le projet AE ne permettra pas de traiter tout le programme. Certains points devront être mis de côté.

Principaux liens avec le programme scolaire :

L’enseignant présentera aux élèves et à la direction de l’école l’intérêt pédagogique de cette démarche en termes d’acquisition des connaissances et des compétences et de réalisation des objectifs pédagogiques liés aux programmes.

Vous trouverez ici des exemples d’activités AE–programme scolaire ». Il s’agit d’une liste d’exemples, non exhaustive, des activités qui peuvent être mises en place dans l’AE en lien avec le programme scolaire. Ce document est le fruit de l’expérience des AE déjà existantes.

Ce qu'en disent les porteurs de projet :

« Laisser les compétences des élèves se révéler et s’épanouir. Une aire marine éducative peut être l’occasion de révéler et d’approfondir des compétences: dessinateurs, orateurs, scientifiques, élus ! » AME Saint-Leu

« Le projet AME permet de travailler quasiment toutes les compétences demandées à des élèves de cycle 3 en donnant du sens à ces apprentissages grâce à une approche concrète des points étudiés : l'approche de la classification des êtres vivants prend tout son sens quand il s'agit de déterminer la nature des animaux collectés, par exemple. En géographie, cela a été l'occasion de travailler sur l'aménagement du littoral par l'homme, sur l'influence du tourisme sur la zone. La présentation du projet en conseil de gestion a donné lieu à la production de nombreux écrits. Les situations orales ont permis de développer des compétences quant à la prise de parole et la confiance en soi. La liste des apprentissages est beaucoup trop longue pour pouvoir être détaillée en totalité… » AME le Crotoy

« Nous avons su profiter pleinement des instants avec les élèves sur le terrain. Nous vous invitons vraiment à ne pas mettre l'accent systématiquement sur le contenu scientifique au détriment du plaisir “brut”… Il peut être judicieux de reporter au lendemain les identifications…pour profiter pleinement des instants sur le terrain » AME Baie de Somme

Étape 7 : Établir si possible un diagnostic écologique dans les deux ans après l’obtention du label

La réalisation du diagnostic écologique consiste à décrire l’écosystème (les habitats et les espèces présents dans l’AE, les pressions) et à caractériser son état  à un temps t en renseignant un certain nombre d’indicateurs simples (présence de certaines espèces clés, diversité d’espèces, surface couverte par les habitats, etc.). Un protocole précis est utilisé, ce qui permet de reproduire l’état écologique du site à intervalles de temps réguliers et de voir l’évolution de ces indicateurs et donc de l’état de l’écosystème.

C’est grâce à ce type d’observation que l’on pourra ensuite comprendre si l’état de santé des écosystèmes présents dans l’AE se dégrade ou s’améliore et proposer de nouvelles actions. Ces données seront essentielles pour suivre l’impact local et national du dispositif des aires éducatives et la réalisation de son objectif de participer à la préservation de la Biodiversité.

Cette démarche est aussi l’occasion de :

Pour réaliser ce diagnostic écologique, vous devez faire appel à des professionnels à proximité de votre site : par exemple des gestionnaires d’une Aire Marine Protégée limitrophe, des scientifiques, des bureaux d’étude, etc.

La constitution d’un annuaire des acteurs compétents sur le diagnostic (et l’évaluation) peut constituer une activité pour les élèves.