La première visioconférence: ATELIER AME, qui s'est déroulée le 7 février avait pour objectif d'échanger nos regards sur les conseils des enfants pour la mer.
Nous invitons tous les porteurs de projets AME (que vous ayez participé ou non à la réunion en ligne) à continuer à partager vos conseils ou pistes d'amélioration (pépites et gamelles) en modifiant le compte-rendu des échanges sur ce wiki.
Par Marion Lucas. CPIE Flandre Maritime. Reférente Jeanne D'arc, Wimereux.
Pour nous, le Conseil de la mer est un espace de réflexion et de prise de décision collective. Après avoir fait l’expérience de terrain, on a réfléchi avec toute la classe sur les enjeux et les risques de notre AME. Les élèves ont décidé quelles actions ils souhaitaient mettre en place pour protéger l’AME. Nous avons déjà fait trois conseils de la mer pour notre AME. Les élèves y décident aussi les sujets qu’ils souhaitent approfondir. Notre tout premier conseil s’est fait pour que les élèves décident ce qu’ils souhaitent découvrir sur le site. Ils ont décidé de mieux connaître les habitats et les êtres vivants. Nous les avons laissé choisir. Après la première sortie nous avons repris le tableau pressions/habitats-espèces pour identifier les risques. Les élèves ont déterminé 5 risques, on leur a demandé de voter pour le risque qui leur semblait le plus important et sur lequel ils souhaitaient travailler.
Au tout début ce n’était pas évident pour les élèves de percevoir leur rôle en tant que parties prenantes d'une AME. Ce n’est pas évident de faire comprendre ce qu’est l'AME, et à quoi elle sert vraiment. Puis petit à petit ils ont compris.
Par Véronique Léandre. Enseignante, île de la Réunion
C’est durant les conseils de la mer que les élèves ont réfléchi à leur site et l’ont choisi. ça c'était l'année dernière car l'AME de St Leu fait partie des 8 écoles pilotes. Les nouveaux élèves sont partis des réflexions des anciens. Ils ont constaté que la carte ne correspondait pas à la réalité du terrain, qu’il n’y avait pas de plage. Les élèves de l’année dernière ont constaté qu’il fallait végétaliser le site. Les nouveaux ont refait des propositions. Ce que nous avons fait c’est que : du choix du site, aux choix des thématiques qu’ils souhaitaient explorer, ce sont les élèves qui prennent les décisions. Ils définissent petit à petit la problématique de leur AME. Sur notre AME ce sont les déchets et tout particulièrement la pollution aux mégots. Des actions ont été mis en place et des proposition faites aux élus durant le conseil élargi en fin d'année dernière. Suite à cela, un arrêté municipal a été pris pour interdire de fumer sur le périmètre de l'AME. Nous avions fait un suivi des macrodéchets l'année dernière et en avons refait un cette année.Le nombre de mégots a été divisé par 2. Par contre d'autres déchets ont augmenté.
Justine Cammal, Chargée de mission Parc naturel marin du Golf du Lion, AFB . Accompagne l'AMe pilote des criques de porteil (Argeles).
Notre AME l'année dernière concernait une classe, cette année, 5 classes sont impliquées. Nous avons donc du imaginer un nouveau fonctionnement pour le Conseil de la mer. Ainsi, chaque classe élit 5 délégués tournants. Ils se préparent en amont, avec leur classe, et font remonter leurs sujets de discussion. Chaque classe explore des sujets particuliers. Ils ont la possibilité d’inviter des acteurs, comme le Conservatoire du littoral à qui ils ont posé des questions. Ils s’approprient rapidement leur territoire. Peut être trop ? Dernièrement, j'ai évoqué avec eux la présence de surfeur sur le site de leur AME et les élèves se sont mobilisés, en expliquant que les surfeurs n'avaient pas à venir car c’était LEUR ame. C’est important d’initier régulièrement des discussions avec eux sur ce qu’est une AME, ce que ça veut dire et quel est leur rôle (et sa limite aussi).
Soazig Lemoine (Référente AME Pointe à pitre Guadeloupe, Enseignant chercheur, Université des Antilles et de la Guyane, laboratoire de biologie marine)
La question des déchets est aussi très présente sur notre AME. Un jour, alors que nous étions sur le site, les élèves ont assisté à une décharge sauvage. Ils étaient indignés et ont pris les plaques d’immatriculation des « vandales ». Et voulaient appeler la police. Nous ne l’avons pas fait mais cela montrait bien leur implication dans l'AME et la responsabilité qu'ils ressentent. Nous avons aussi fait venir le CAUE : “Conseil architecture urbanisme environnement (je vous conseille de travailler avec eux) pour faire un état des lieux de notre AME, c'était très riche. Nous avons fait notre premier conseil de la mer il y a 15 jours (fin janvier 2018). Les élèves ont choisi leurs axes de travail. Et on leur a proposé des interventions en fonction de ce qu’ils souhaitaient explorer. Ils ont par exemple demandé à échanger avec des pêcheurs. Ont posé des questions sur des baleines…
Marion Lucas. CPIE Flandre Maritime. Referente Jeanne D'arc, Wimereux. Nous avons beaucoup recours au vote pour décider les thématiques générales que les élèves souhaitent explorer. Intervient qui a envie d’intervenir. Il y a des élèves très bavards et motivés. C’est l’enseignant qui donne la parole aux élèves qui lèvent le doigt.
Véronique Léandre. Enseignante, île de la Réunion Nous allons mettre en place 2 bâtons de paroles. Un bâton de parole jaune pour les élèves s’exprimant en Créole. Un bâton de parole rouge pour les élèves s’exprimant en français. Nous allons mettre en place ce système car les élèves parlant créole ont peu tendance à s’exprimer et donc être entendus.
Véronique Léandre. Enseignante, île de la Réunion
Pour nous, c’était le moment pour faire le bilan avec tous les partenaires. Les élus, les scientifiques, tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’AME. Sans oublier les journalistes. C’est un moment durant lequel les élèves ont pris la parole et fait des propositions.
Marion Lucas. CPIE Flandre Maritime. Referente Jeanne D'arc, Wimereux. Premier conseil en février Vont convier les partenaires Feront un deuxième conseil après la labellisation